Épuration
 

L'eau a une certaine capacité d'autoépuration par le développement de plantes aquatiques chlorophylliennes ou de bactéries. Le problème se pose lorsque ces capacités sont dépassées. Dans ce cas, nous devons faire appel à des stations d'épuration pour rejeter dans la rivière des eaux usées moins polluées et ne dépassant pas les capacités d'autoépuration.

La capacité d'épuration d'une station est exprimée en EH, c'est-à-dire équivalent habitant. Une directive européenne du 21 mai 1991 définit l'EH comme étant la charge organique biodégradable ayant une demande biochimique d'oxygène en cinq jours (DB05) de 60 grammes d'oxygène par jour. La DBO5 est la masse d'oxygène en mg utilisée par les microorganismes pour dégrader, en cinq jours à 20°C et à l'obscurité (afin d'empêcher la photosynthèse), les matières organiques biodégradables contenues dans un litre d'eau.

Le Ministère de l'écologie et du développement durable répertorie sept stations d'épuration sur le Furan et ses affluents :

Le Bessat : capacité 700 EH, mise en service en 1997.

Lagunage naturel précédé par des filtres plantés de roseaux, rejet dans le Furan (image Géoportail).

Tarentaise (bourg) : capacité 300 EH, mise en service en 2000.

Décantation physique, rejet dans l'Eternais vers le Furan (image Google).
En 2011 : débit moyen entrant 21 m3/j, production de boues 3 tMS/an.

Planfoy : capacité 417 EH, mise en service en 1994.

Lit bactérien, rejet dans le Furet vers le Furan (image Google).
En 2011 : débit moyen entrant 75 m3/j, production de boues 3 tMS/an.

St-Christo-en-Jarez : capacité 630 EH, mise en service en 1993.

Lagunage naturel, rejet dans l'Onzon vers le Furan (image Google).
En 2011 : débit moyen entrant 105 m3/j, production de boues 186 tMS/an.

St-Héand : capacité 3500 EH, mise en service en 2009.

Boue activée à aération prolongée, rejet dans le Malval vers le Furan (image Google).
En 2011 : débit moyen entrant 1031 m3/j, production de boues 29 tMS/an.

St-Genest-Lerpt : capacité 7000 EH, mise en service en 1983.

Boue activée à aération prolongée, rejet dans le Rieudelet vers le Furan (image Google).
En 2011 : débit moyen entrant 1769 m3/j, production de boues 61 tMS/an.

La Fouillouse : capacité 5850 EH, mise en service en 1976.

Boue activée à aération prolongée, rejet dans le Furan (image Google).
En 2011 : débit moyen entrant 2390 m3/j, production de boues 13 tMS/an.

Depuis la fin des années 1950, la ville avait mis en service un bassin de décantation sur le cours du Furan à La Fouillouse mais ce n'est qu'à partir de 1975 que l'agglomération stéphanoise s'est dotée d'une véritable station d'épuration dite du Porchon sur la commune de Villars.
Deux grandes difficultés sont apparues lors de la mise en place de cette station. L'absence ou presque de collecteurs d'égout remplacés par le Furan avec un débit cahotique et le mélange de pollution domestique et industrielle.
Il a néanmoins été fait le choix d'une station d'épuration comprenant un traitement biologique.
La station du Porchon ne pouvait traiter qu'environ 6 m3 d'eau par seconde et seulement la moitié passant par le traitement biologique. Lorsque le débit du Furan dépassait ce débit, les eaux excédentaires continuaient leur cours sans traitement.

La station a été entièrement remise aux normes et porte aujourd'hui le nom de Furania mise en service en 2009. Sa surface s'étend maintenant sur les deux rives du Furan sur les communes de Villars et de la Fouillouse. Elle traite les eaux usées de St-Étienne, Villars, l'Étrat, La Tour-en-Jarez, La Talaudière, Sorbiers et une partie de St-Jean-Bonnefonds.
De très gros travaux ont également été entrepris pour collecter les eaux usées et les séparer des eaux pluviales.

Station Furania : capacité 282000 EH, mise en service en 1975 (Le Porchon) et remise aux normes en 2009.
Boue activée à aération prolongée, dénitrification, déphosphatation, rejet dans le Furan.
En 2011 : débit moyen entrant 126964 m3/j, production de boues 4462 tMS/an.